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GAZA - El balad          

البلد

Un bruit sourd et constant – la mer. "À Gaza, on n’a rien d’autre que la mer." Du nord au sud, un silence qui étouffe, un grésillement de plus en plus fort et le vent contre la ville. Impossible de s’enfuir. Des hommes et des femmes marchent sur la plage de Gaza. Des enfants jouent. Le temps est brumeux. Le paysage tout autour est délimité par des murs de barbelés jusqu’à la frontière. C'est calme. Sous tension. Le paysage défile sur quarante-et-un kilomètres et c’est déjà fini, il faut faire demi-tour. Les maisons en construction se confondent avec les maisons détruites. Les oliviers avec les palmiers, les champs de blé, la poussière. La vallée de l’est à l’ouest sur six kilomètres et déjà les lumières des pêcheurs apparaissent au plus loin de la mer. Demi-tour. Longer la plage, la ville, les champs. Se souvenir d’un autre temps, des vies passées, d’une mère à l'âge de l’adolescence, d’un père étudiant ou d’une petite sœur mariée à l’étranger. L’avenir incertain mais le passé présent – quand le silence camoufle. Les cris, la haine, la colère, la vie, les rires, la musique. La mort. C’est une période d’entre-deux, d’après bombardements, un équilibre fragile. Un temps en suspens – immobile – où le quotidien reprend jour après jour son cours et où les villes se reconstruisent. Puis l’attente. "À Gaza, il n’y a rien d’autre que l’attente." Et avec elle, leur vie passée.

El balad (البلد) signifie le pays, la ville, la cité, le lieu, le territoire, la maison, la sédentarisation mais aussi le tombeau, la terre et le cimetière.

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